C’est la journée de l’Europe, en référence à la « Déclaration Schuman » de 1949, d’où est d’abord née la CECA…

Les difficultés se sont amoncelées : le « couple » franco-allemand est plutôt devenu un « tandem ». Les relations sont devenues âpres entre les « frugaux » et les « dépensiers ». La situation sanitaire n’a pas été un « moteur » stimulant pour l’Europe. Le Brexit a mis à mal l’ « Entente Cordiale », et plus largement l’  « Europe cordiale ». Le récent vote en Ecosse qui permet aux indépendantistes de frôler la majorité absolue (à 1 voix !) va mettre le United Kingdom à rude épreuve

Bref ! il va en falloir de l’optimisme, de la volonté, de l’esprit de relance pour espérer que Jean Monnet avait raison quand il disait : « l’Europe se fera dans les crises, et sera la solution que l’on apportera à ses crises »

Il ne s’agit pas pour l’Europe de « tourner en rond », alors même que certains suggèrent que la solution passe précisément par « l’Europe des cercles »

Tenez les exemples sont légions…Il faut de grands projets, et ne pas se laisser abattre par des …histoires d’abattoirs

 La viande tue ; fermez les abattoirs ; vivez végan ! Tels sont les termes qui sont devenus quotidiens !

Le covid sert à tout ! le covid permet tout ! le covid est l’alibi à tout !

Jamais on n’a autant crié « haro » sur les mangeurs de viande. Certains soutiennent même que « manger des animaux a contribué à nous mettre dans le pétrin du covid ». Et, pour éviter une nouvelle pandémie : « devenez végan » … Pour ceux qui y croient, c’est devenu une religion…

La nature et la science ont toujours entretenu des relations étranges. Elles ont successivement inversé leur rôle. La science est-elle là pour dominer la nature ? ou au contraire pour la protéger ?

C’est donc un débat multiséculaire, où chaque thèse conserve ses farouches partisans.

Ainsi du binôme antispécisme et écologie !

« Tout progrès dans la prise en considération des intérêts des animaux présuppose une intensification de l’intervention de l’homme dans la nature » écrit Alexandre Devecchio, qui ajoute :

« On aurait trop tendance à croire que l’antispécisme est un courant particulier au sein de l’écologie…Or rien n’est moins vrai. Pour une bonne part d’entre eux, les antispécistes défendent même des idées largement incompatibles avec les combats écologistes »

En fait, les objectifs poursuivis par les uns et par les autres ne sont pas du tout les mêmes : l’antispéciste veut agir en faveur de l’intérêt des animaux, alors que l’écologiste veut préserver la planète pour agir en faveur des générations humaines futures »

Eternel débat : mais le vrai projet global et synthétique n’est-il pas l’amélioration des conditions d’existence de tous les êtres vivants sur cette terre…

De Rousseau à Nicolas Hulot, le débat est toujours aussi actuel, conflictuel, atemporel

Progresser avec un souci d’humanisme, ce pourrait être bien pour célébrer un autre anniversaire, la 9 mai 1754, celui de la publication par Benjamin Franklin de ce que l’on considère comme la première caricature politique moderne, qui avait pour nom symboliquement « Join or Die »