Préoccupation pour les jeunes ! une obsession ? non une obligation…Il y a 2,8 millions d’étudiants en France. J’en connais, je les côtoie puisque j’interviens devant, et j’ose dire pour eux. Quels mots sont les leurs ? Désillusion, déshérence, dépit…Ce sont les mots les plus sobre que j’utilise, car souvent ils sont plus graves, plus pessimistes !
Comprenons bien ! La plupart d’entre eux n’ont pas eu un cours en amphi depuis octobre 2020. Certains n’ont jamais parlé directement avec leurs professeurs ! pire encore, certains ne voient presque jamais d’autres étudiants ! ils sont seuls dans leur chambre, derrière leur ordinateur, sans pouvoir « faire un petit boulot » -ce qui les aidait bien- sans pouvoir se faire vacciner, puisque c’est réservé aux pensionnaires des Ehpad. Macron leur a généreusement accordé 2 repas par jour à 1€. C’est bien ! c’est presqu’une insulte ! une façon complémentaire de les paupériser, quasiment de les humilier…
On aurait pu au moins les associer à la vaccination, en leur donnant accès au processus, en tout cas à proportion de leur représentation au sein de la démographie nationale ! Mais non, cela ne fait pas partie de la « jurisprudence Véran ».
Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, je suis en tristesse, et aussi en colère. Le gouvernement semble espérer d’eux qu’ils restent en bonne santé pour pouvoir, plus tard, rembourser les intérêts de la dette, enfin, je veux dire le capital aussi, tant qu’à faire. Alors : tristesse, colère, non pas seulement, honte aussi !
Et aujourd’hui, pardon, j’éprouve le désir de vous faire partager une expérience personnelle. Ayant près de 75 ans, ayant une santé qui implique une surveillance, et étant toujours avec enthousiasme intervenant en enseignement supérieur, je vis une expérience paradoxale. Je vais quotidiennement sur tous les sites possibles pour décrocher, non le Graal, mais unes possibilités de vaccination. Aucune possibilité de pris de RV, même plus tard, même de façon lointaine. Rien !
Et, en même temps, je reçois de l’institution où j’interviens des mails me demandant de rester prêt à reprendre une activité présentielle, si l’opportunité de la « jauge » le permet, et aussi de participer physiquement à des réunions pédagogiques pour croiser nos expériences sur les cours… distantiels…
La subtilité de ces situations et comportements m’échappe, je le reconnais volontiers ! Là encore, ce doit être la « jurisprudence Véran »