En matière de bonheur, il existe des études annuelles très officielles, qui cherchent à hiérarchiser les différents pays, et régions du monde, où il fait bon vivre, selon les habitants eux-mêmes ! Cela donne place à un très officiel « indice du bonheur mondial », résultat de ce « World Happiness Report », reconnaissance évidente que le PIB est un indicateur très insuffisant . Un exemple : la Guinée équatoriale, grâce à son pétrole, a un PIB par tête de 20000$, mais a un taux de mortalité infantile de 146 , contre 5 en Grèce… Ou encore : quand on coupe, le PIB augmente ! on mesure les décalages
En 1990, on a créé un indicateur de développement humain(IDH) qui agrégeait 3 éléments : le PIB, l’espérance de vie à la naissance, et le niveau de formation. Et ensuite, il a été créé un indice de bonheur mondial(IBM), qui tente d’apporter une réponse et un classement au regard de la réponse à une question de fond : qu’est ce qu’un monde heureux ?
La réponse-théorique- est : vivre heureux , c’est vivre dans un pays où l’on bit en paix et en sécurité, en liberté et en démocratie, où existe une qualité de vie, et où existe un partage de la formation, de l’information et de la culture
Ce classement est opéré pour 60 pays qui regroupent 85% de la population mondiale
Selon l’étude la plus récente qui vient de sortir, la Finlande reste en tête pour la 4° année consécutive, devant le Danemark et la Suisse… L’Afghanistan est en dernière position derrière le Soudan du sud et le Zimbabwe…
Et, malheureuse surprise, la France n’arrive qu’en 21° position…Tristesse pour le pays des lumières, des droits de l’homme, de la laïcité, et abritant prétendument la plus belle avenue du monde…
Alors, on se dit que les hommes politiques ont beaucoup de travail pour beaucoup de temps !
Hubert Védrine, qui fut sûrement l’un des meilleurs ministres des affaires étrangères de la V° République, vient de publier un « dictionnaire amoureux de la géopolitique». Il analyse la situation du monde avec sa sagacité coutumière, et explique clairement que cette situation met en opposition inéluctablement les pays de l’ouest contre le reste du monde, ce qu’il appelle « West versus Rest »