Ce matin du 2 mai, les nouvelles d’Inde sont terribles : hier on a détecté 400000 cas de covid. Par générosité, mais aussi par intérêt, un certain nombre de puissances, les Etats Unis, le Royaume Uni, la France ont envoyé en Inde des équipements, tout un ensemble de moyens d’assistance pour lutter contre ce virus. Il faut aider la plus grande démocratie du monde (non exempte de défauts c’est incontestable !) qui souffre alors qu’elle détient sûrement le potentiel de la puissance de la deuxième partie de ce XXI° siècle.

A court terme, la question qui se pose est de savoir si le variant indien est vraiment si menaçant ? scientifiquement s’entend ? Quel est le degré de dangerosité réel du B.1.617, puisque tel est le nom de cette lignée ? si j’ai bien lu les communications, les experts n’en savent rien ! l’OMS juge urgent de mener des investigations plus poussées. C’est tout dire…

En tout cas, la situation sanitaire en France semble ambiguë ! on entame les desserrements espérés. Les bars et restaurants se préparent. Demain on oublie la règle des 10km.  Mais on sent bien que « ça passe ou ça casse » ! Préconiser l’ouverture au moment où la situation s’aggrave au Brésil et en Inde, il n’est pas sûr que les Français comprennent la cohérence de tout cela

Chaque week-end, un philosophe (au moins) s’exprime. Ce jour c’est le tour de celui qu’Alain Juppé appelait « l’olibrius » : Bernard-Henri Levy. Son nouveau livre s’intitule « Sur la route des hommes sans nom » …Il y raconte ces aventures …  « Là où vivent et meurent des peuples d’hommes qui n’ont pas de chez soi où se confiner ». Il veut se comporter comme celui qui a la « présomption »de servir son pays, de parler en son nom. Il a choisi d’agir comme « le plénipotentiaire perpétuel et autoproclamé d’une France (…) qu’il aime »

Il se veut, comme Rimbaud, un « horrible travailleur », un homme chez qui « l’âme et le corps bataillent et pactisent sur la page blanche, un qui écrit comme s’il y allait de sa vie et de sa mort, et qui se jette tout entier, à corps perdu, de tout son souffle dans les livres qu’il écrit »…

De temps à autre, j’aime à ouvrir mes chroniques aux réflexions de quelques amis, autant passionnants de par leur mode de réflexion pour moi ! c’est ce que je fais aujourd’hui en lisant les impressions du jour de mon ami Pierre Chastanier

Au lendemain de ce 1° mai historiquement rappelé, il forme l’espoir que les prochains gouvernants sauront conduire un renouveau politique, social, et économique digne de ce nom pour que nous puissions retrouver notre devise nationale : Liberté, Egalité, Fraternité, qui pour l’instant a cédé la place, espérons provisoirement, à une trilogie : servilité, inégalité, agressivité…

La mondialisation a conduit à la désindustrialisation, aux délocalisations, à une prise du pouvoir par une « oligarchie capitaliste », inspirant l’illusion de « théorie du ruissellement »

En fait, on revient aux fondamentaux : l’Etat devrait avoir le devoir d’assumer les fonctions primordiales : la sécurité, la défense, la protection des citoyens contre le chômage et pour la santé, la recherche fondamentale, l’instruction pour tous…

Bref l’Etat devra retrouver sa vraie vocation : être le garant et non le gérant de la vie économique !