Lorsque j’entrepris, il y a exactement 9 mois, de rédiger chaque jour des chroniques sur ce virus global, je n’imaginais certes pas que, 9 mois plus tard, je serais encore tous les soirs devant mon ordinateur dans cet exercice. J’en suis déjà à mon quatrième livret, au rythme des confinements, déconfinements, re confinements, couvre-feu, attestations dérogatoires. J’ai ainsi écrit : Les métamorphoses du covid ; Les lendemains du covid ; Le trou noir du covid ; et aujourd’hui Le covid dans le monde d’après qui sortira à l’échéance du 15 décembre… Une volonté de témoignage sur la vie du monde et des hommes en cette période, dans le contexte du covid.

A la date du 15 septembre, J’ai regroupé les 3 premiers dans un livre : Les chroniques d’un virus global, qui a retenu l’intérêt de quelques personnes. Je m’honore des encouragements d’abord de l’un de mes « Maitres », Michel Maffesoli, qui m’a témoigné de son amitié littéraire en me dédiant une préface. Mais j’ai aussi la fierté d’avoir reçu les témoignages d’Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain ; du général Barcellini, président général du Souvenir Français ; de Jean-Charles Dorge, président de la société des poètes français. Et puis aussi, j’ai eu l’opportunité de présenter mes textes à des amis membres d’associations dont je fais partie. Devinez quoi ! J’en offre mais aussi on m’en achète, et pas seulement pour me faire plaisir me dit-on !

Alors ceci m’a encouragé à adresser mon manuscrit à plusieurs éditeurs français ! Avec quelque espoir compte tenu de l’actualité du sujet… Et puis il semble que ce n’est pas trop mal écrit. Eh bien ! Comprenne qui pourra, à ce jour, j’ai reçu une réponse… Négative, au moins provisoirement, avec cette mention : on envisagera votre manuscrit plus tard… Lorsque le covid aura disparu… J’avoue ne pas comprendre !

Il faut dire que lorsque j’ai voulu publier un livre à orientation philosophique, en 2017, je me suis trouvé confronté aux mêmes problèmes. J’ai dû m’adresser à un éditeur étranger. Pour moi, qui fais partie d’une association qui se donne pour mission d’aider, et donc d’apporter des textes à des éditeurs français, qui se plaignent tant qu’ils subissent la concurrence du digital, je reconnais ne pas bien comprendre. Alors, serai-je obligé de m’expatrier à nouveau ? Ou de sacrifier à une édition sur le net ? Probablement, mais quelle tristesse quand même…

Et ce n’est pas tout ! j’ai pris le soin de faire imprimer quelques exemplaires d’un livre physique. Alors, je l’ai adressé avec égard, avec espoir, à quelques grandes signatures du monde littéraire, avec dédicace cela va sans dire, en sollicitant un conseil. Là encore, peine perdue. Peu de réponses. En fait une, avec un simple remerciement de forme, mais sans conseil, sans l’ouverture d’une porte. Bien sûr, je ne saurais par discrétion citer aucun nom, mais quelle déception ! Je n’imaginais pas que ces personnages pouvaient mettre autant d’empathie dans leurs émissions, et se révéler aussi décevants en une telle circonstance…

Ceci ne m’empêchera pas de continuer, car je demeure convaincu que, jeunes ou moins jeunes, il existe dans cette vie des témoins qui aspireront, un jour ou l’autre, à revivre l’agenda quotidien d’un observateur attentif à la période. Ne voit-on pas ressortir en masse les témoignages de quelques contemporains qui racontent les périodes de guerre, de terrorisme, de crises, qui apportent autant de visions sur la diversité du monde et de la vie !

Alors édition ! Illusion ! ou plutôt désillusion… mais je suis persévérant, je vais donc continuer dès demain… puisque s’ouvre l’ère d’un nouveau couvre-feu…

Mais, je ne saurais mettre un point (provisoirement) final à ce chapitre de chroniques, sans évoquer tout ce qui nous fait tant défaut avec ce covid : la joie, le partage, l’harmonie… La joie de vivre qui est la plus belle façon de cacher sa peur de mourir, le partage du bonheur et du malheur qui est la définition même de l‘amour, et l’harmonie d’un monde ni d’avant, ni d’après, simplement présente en ce qu’elle est la souveraine valeur de l’âme…