Cette crise du covid a, entre autres, remis en cause les perspectives de la vie en milieu urbain et en milieu rural ! Sera-t-il mieux demain de vivre en ville ou à la campagne ?
On a le droit, plutôt l’obligation, de réfléchir sur ce binôme urbains- ruraux dont certains espéraient faire la synthèse en proposant un avenir de « rurbains ».
Jadis, les « manants » étaient tous ceux qui étaient amenés, attachés à leur terre…C ’est bien pourquoi ceux qui avaient le courage de quitter leur terre et gagnaient la ville avaient l’impression de respirer la liberté. « L’air de la ville rend libre », ont pu dire certains.
Mais la ville a rapidement suscité des inégalités. Quant au covid, il a suscité une question qui n’avait pas été explorée : « l’épidémie en droit ? »
Il n’y a pas de définition juridique de l’épidémie, et pourtant les effets juridiques de l’épidémie sont bien réels : au regard de la liberté, de la santé, l’égalité, de l’économie, du commerce (essentiel ou non), de la circulation et des transports, de la vie en somme…
Après cette crise du covid, il faudra sérieusement se pencher sur le point de savoir « dans quelle mesure les règles juridiques résultant directement de la pandémie auront impacté le droit des villes, entendu comme l’ensemble des textes spécifiques à l’objet « ville » ?
En tout cas, espérons que Michel Houellebecq n’aura pas raison de dire « le monde de demain, ce sera le monde d’hier en pire » …