Il faut lire et relire Jacques Attali. On peut ne pas adhérer à ses thèses, mais une chose est sûre : ses analyses sont marquées par une vision, une pertinence, une intelligence incontestable.

Il a écrit et continue à écrire avec talent sur Mitterrand. Il pose un diagnostic sans concession sur la situation de la France d’aujourd’hui

Pour lui, un mois après son « hyperlivre » collectif intitulé « le sens des choses », il s’agit de redonner une nouvelle espérance à la démocratie et de passer de « l’économie de la survie à l’économie de la vie… »

Mais, « ici et maintenant », je ne peux ne pas évoquer une grande conférence de mon Maitre et ami Michel Maffésoli, que j’ai entendu par webinar, et qui traitait « de la nostalgie et du retour du Sacré ». C’est bien de cela dont il s’agit. Nous vivons une transition entre une époque(parenthèse) et une période (l’Ere des soulèvements) . L’universalisme prétend être partout, alors qu’il n’est à peu près plus nulle part ; il est devenu une « incantation »

 La mosaïque sociale, l’altérité humaine ont remplacé l’illusion d’une unité qui n’est plus que de façade. C’est désormais d’unicité qu’il faut parler.

 Le sacré ne peut plus n’être qu’une nostalgie. Le retour, la recherche du sacré s’imposent pour restaurer l’espoir d’une harmonie qui désormais ne peut être que conflictuelle

Le temps est venu de passer du « cercle du progressisme » à la « spirale de la progressivité »

C’est en étant conscient de ce rythme historique- « genèse et déclin ; déclin et genèse » -que l’humanité pourra espérer, comprendre et travailler à son avenir…

Il affirme avec conviction et optimisme : « la fin d’un monde n’est pas la fin du monde ».